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Bashir Abdi a remporté dimanche la 40e édition du marathon de Rotterdam. Le Gantois de 32 ans a couvert les 42,195 km en 2h03:35, nouveau record de Belgique et d'Europe. Le médaillé de bronze olympique des JO de Tokyo, qui abaissé de 40 secondes, soit près d'une seconde au kilomètre de mieux, le précédent record (2h04:16),  a ensuite réagi avec joie et fierté. "Je pense que ce chrono va tenir un certain temps", a-t-il déclaré.

"Je suis un homme heureux", a déclaré Abdi après coup. "Ma saison est plus que réussie et je peux enfin partir pour des vacances bien méritées".  Le fait que le Gantois ait rêvé à haute voix du record européen était atypique. "C'était mon sixième marathon. Avant, je n'osais jamais exprimer une ambition, mais maintenant je la communique consciemment parce que je sais simplement que je l'ai en moi. L'objectif a été atteint et cela ne fait que me motiver à continuer à grandir. Je pense honnêtement que ce chrono va tenir encore un moment." 

A Rotterdam, les choses ont été difficiles dès le départ. "Ma demande à l'organisation était de passer à mi-parcours en 1h02:20, mais nous sommes passés encore vingt secondes plus vite. Houlà, j'ai pensé," a avoué Abdi. "Après 25 km, je me suis retrouvé à l'arrière du groupe pour boire un verre. Trois gars du même management s'étaient entendus pour accélérer juste à ce moment-là et je n'étais pas parmi eux. J'ai essayé de revenir très progressivement, sans me presser. J'ai trouvé particulièrement étrange qu'il ait soudainement explosé comme ça. Je ne pensais pas que c'était sage de la part de ces hommes. C'était fou, mais il n'y avait pas besoin de paniquer". 

Abdi a rattrapé tout le monde et notamment le leader après 32 km et a attaqué lui-même après 35 kilomètres. A la toute fin, il a eu du mal. "Ces deux derniers kilomètres, qu'est-ce que c'était ? On aurait dit qu'ils faisaient dix kilomètres de long", a-t-il conclu.

Gary Lough était particulièrement fier du record d'Europe décroché par son protégé, Bashir Abdi, vainqueur du marathon de Rotterdam dimanche. "Pour être honnête, je m'y attendais", a commenté l'entraîneur britannique qui coache aussi Mo Farah.

"C'est vrai que la préparation a été perturbée par les obligations après les Jeux Olympiques. Bashir (médaillé de bronze à Tokyo, ndlr) s'est peu entraîné au mois d'août, mais le stage à Font-Romeu ensuite s'est très bien passé. Nous sommes entrés déjà dans une nouvelle phase, mais sa médaille lui a donné beaucoup de confiance, c'est certain. Il sait à présent qu'il est capable de gagner des courses internationales. C'est ça la différence entre le Bashir d'avant les JO et le Bashir d'après les JO. Son potentiel est le même, mais la confiance lui manquait parfois". 

A 32 ans, l'athlète gantois n'en finit plus d'épater sans encore pouvoir se fixer de limites. "Je n'aime pas parler de limites, nous verrons cela au fur et mesure. Tant qu'il continue à gagner des courses et à améliorer ses chronos, on continue", a ajouté encore Gary Lough qui n'a pas encore planifié l'agenda 2022 de Bashir Abdi. "Nous n'avons pas encore pris toutes les décisions. Son programme passera probablement par les championnats du monde à Eugène (Etats-Unis) plutôt que par les championnats d'Europe à Munich. Mais il faut qu'il se repose d'abord, on verra ensuite."

Belga