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L’égalité des genres est une priorité absolue pour le mouvement olympique. Pour le Comité International Olympique, "le sport est l'une des plateformes les plus puissantes pour promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes et des filles". Le COIB a lui lancé en 2019 une plateforme Women & Sport qui veut faire tomber les barrières de genre dans le monde du sport tant dans les instances dirigeantes que sur les terrains. Ce combat a déjà été mené depuis de longues années par de nombreuses femmes qui ont fait avancer les mentalités. Retour sur 10 moments sportifs qui ont participé à la lutte pour l’égalité des genres. Dans ce septième, focus sur la gymnaste Simone Biles.

Depuis la Néerlandaise Fanny Blankers-Koen à Londres en 1948, peu de femmes ont eu l’occasion d’être mises en avant dans les journaux de la même manière que les hommes star des Jeux. La note parfaite de 10 de Nadia Comaneci à Montréal 1976 est certes une exception, mais ce sont les performances d’une autre gymnaste qui fera la une dans le monde 40 ans plus tard.

Simones Biles a survolé et dominé les Jeux de Rio en 2016 en gagnant 4 médailles d’or et une médaille de bronze. Mais le plus important dans tout ça, ça a été la réponse de la petite Américaine, montrant son désir de bâtir son propre héritage en tant que femme plutôt qu’en étant comparée aux hommes. ‘Je ne suis pas le prochain Usain Bolt ou Michael Phelps. Je suis la première Simone Biles.’Et depuis Rio, Simone Biles a continué à repousser les limites de son sport et de ce que les femmes peuvent faire.

Elle a eu un différend avec la Fédération Internationale de Gymnastique (FIG) concernant sa nouvelle routine à la poutre avec un double salto et un double twist. La FIG lui a donné une valeur de 1/10e de plus qu’un double salto avec une rotation complète. Mais selon la gymnaste et de nombreux adeptes de gymnastique, cette rotation supplémentaire devait valoir 3/10e de point en plus.

Pour la FIG, le Women’s Technical Committéé a pris en considération ‘le risque, la sécurité du gymnaste et la direction technique de la discipline.’ Et Biles de répondre ‘Ils nous demandent d’augmenter la difficulté, d’être plus artistiques et d’avoir plus de compétences. Donc on le fait, mais ils ne le prennent pas en considération, ce n’est pas juste. C’est injuste parce que je suis la seule à le faire ? Oui, mais ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas prendre en considération ce que je fais.’

La gymnaste est déterminée à faire entendre sa voix. Elle a également abordé le fait que son corps a été critiqué pendant des années et d’avoir été harcelée parce qu’elle avait des bras musclés. ‘Je mentirais si je disais que je n’ai pas été parfois déprimée par ce que les gens disent de mon corps, de comment j’ai l’air dans une robe, dans un justaucorps, en maillot de bain, ou même parfois en pantalon. Personne ne devrait vous dire ou pas ce que la beauté devrait ou pas être.’

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