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Ce dimanche sur le coup de 11h32 en Biélorussie, Deborah Masy fera son entrée en lice chez les moins de 80 kg en sambo. Mais quel est donc ce sport, créé par un Russe il y a près d'un siècle, qui rassemble aujourd'hui près de 12 clubs et 300 membres en Belgique?

La création du sambo dans les années '30 est le résultat d'un mélange d'arts martiaux comme le judo ou le karaté avec des luttes tribales. Il existe trois variétés de sambo. Celle pratiquée à Minsk lors des Jeux Européens est le sambo sportif, fait de projections et de combats au sol. Le mot sambo est d'ailleurs la contraction de trois mots russes, 'Samozashchita Bez Oruzhiya', qui signifient autodéfense sans arme. 

A la grande différence du judo, un ippon ne donne pas directement la victoire à celui qui parvient à le réaliser mais lui octroie 4 points sur les 8 nécessaires pour s'imposer. "Cela donne des combats plus ouverts et dynamiques qu'en judo car le fait d'attaquer, et donc de se faire contrer, n'est pas irréversible", explique Claude Bolle, entraîneur de Deborah Masy. A noter qu'il est également possible de s'imposer par soumission (clefs de bras/jambe) et que les étranglements sont interdits en sambo sportif. 

En Belgique, la Fédération Belge de Sambo Amateur et Disciplines Associées (B.A.S.F.A.D.) a été créée en 2009 par un groupe très confidentiel mais rassemble aujourd'hui près de 300 membres. "Nous sommes maintenant à la recherche de clubs qui aimeraient nous rejoindre et créer une section 'sambo' dans leur structure", a ajouté Claude Bolle, qui est aussi vice-président et directeur technique de la fédé belge. 

Le sambo est un sport très populaire dans les pays de l'ancienne URSS, qui ont d'ailleurs remporté 26 des 27 médailles d'or aux derniers Mondiaux où 750 athlètes issus de 80 pays étaient rassemblés. 

Deborah Masy "qui n'a jamais été en si bonne forme" selon son entraîneur, devra affronter dimanche l'Ukrainienne Halyna Kovalska, 3e des derniers Mondiaux, en quarts de finale du tournoi. "Deborah est une fille très déterminée. Le défi est certes costaud mais à sa portée", a ponctué Claude Bolle. Polyvalente, la Montoise de 22 ans pratique aussi le judo et le ju-jitsu.

Belga