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Disputer le 2e marathon de sa carrière aux Jeux Olympiques n'est pas donné à tout le monde. Et pour cause, il faut d'abord se qualifier en ordre utile avant de pouvoir prétendre à la course olympique. Le 18 avril, sur l'aéroport d'Enschede, aux Pays-Bas, Dieter Kersten s'est lancé dans le premier marathon de sa carrière avec une petite idée en tête.

"Avant le semi-marathon de Dresde (le 21 mars) je n'avais pas l'ambition de réaliser la limite olympique (2h11:30), mais après avoir couru en 1h02:43, je savais que j'avais une petite chance." Et le Limbourgeois de 24 ans l'a saisie à pleines mains. Il a signé un chrono de 2h10:22 remarquable pour un "rookie".

"Le temps fut idéal ce jour-là. Donc, ce n'était plus la grosse surprise, mais bien par rapport au début de la préparation du marathon."

Un coup de maître qui va se transformer en nouvel objectif de carrière. « Oui, je vais me consacrer au marathon en vue des grands championnats d'Europe et du monde. Le cross restera une bonne préparation", confirme celui qui espère intégrer le statut de sportif de haut niveau au sein de la Défense nationale. A Sapporo, le benjamin de la délégation belge n'aura aucune pression particulière.

"Je ne dois rien réaliser. Je suis 85e sur les 110 participants. Je n'ai pas d'objectif particulier si ce n'est apprendre en vue de l'Euro de Munich en 2022. Bashir (Abdi) et Koen (Naert) vont beaucoup m'apprendre", souligne le protégé de Tim Moriau. Cinq semaines de préparation en altitude à Saint-Moritz ont précédé la grande aventure olympique.   La chaleur humide attendue à Sapporo et le décalage horaire ont déjà eu un petit effet à son arrivée au Japon.

"Après dix jours, mon battement cardiaque n'était toujours pas normal. Depuis deux jours c'est ok et il reste encore deux jours avant la course", confiait-il vendredi.  Les tests et entraînements en chambre climatisée à l'Université de Gand, ne l'ont pas trop rassuré sur sa capacité à supporter la chaleur humide l'été japonais.

"On va courir 2h16, 2h18, 2h20. Si on n'est pas bien préparé, on ne rejoindra pas l'arrivée selon moi. J'ai plusieurs plans de course prêts. Je vais partir lentement. Il faudra aussi trouver le bon équilibre dans l'hydratation. Suffisamment mais pas trop sinon on a des ennuis gastriques et là aussi la course est finie. En tout cas je ne vais pas risquer ma santé."

Bien sûr, ne pas pouvoir vivre l'ambiance du Village des athlètes à Tokyo, est un regret pour Kersten qui participe à ses premiers JO. "C'est dommage. On n'a pas le sentiment d'être aux Jeux Olympiques ici à Sapporo. Mais nous sommes là pour nous concentrer sur notre course. Il faut s'adapter à la situation. Elle sera meilleure à Paris (aux JO de 2024)."

Belga