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Roger Vanmeerbeek, ancien administrateur du COIB, a écrit un livre: “Van het sportveld naar het slagveld: Belgische sportmannen in de Groote Oorlog”(Du terrain de sport au champ de bataille: les sportifs belges lors de la première guerre mondiale), un livre d’histoire passionnant sur les 181 sportifs belges mobilisés lors de la première guerre mondiale. L’auteur a présenté son livre le 31 mai dernier et nous a remis 20 exemplaires de son livre à distribuer.

Roger Vanmeebeek a présenté son livre dans le Musée de l’Armée à Bruxelles devant 170 invités. On pouvait voir parmi les invités, le président d’honneur du CIO, Dr Jacques Rogge, le président de la Belgian Olympian Association, Gaston Roelants, le ministre, Guy Van Hengel, le CEO du COIB, Philippe Vander Putten, et bien d’autres personnalités du monde olympique et de l’armée et de l’académie militaire. C’est Alain De Waele du Fonds Baillet Latour qui a introduit Roger Vanmeerbeek.

L’ouvrage présenté par Roger Vanmeerbeek consiste en une analyse de plus de 300 sportifs belges, nés entre 1880 et 1900 et qui étaient donc mobilisables en vue de la Grande guerre. 181 d’entre eux furent effectivement identifiés en tant que soldats. Le livre reprend une courte – mais passionnante - biographie de chacun d’entre eux…et nous apprend énormément de choses sur cette période, chahutée, qu’a traversée notre pays.

44 d’entre eux, engagés dans cette guerre étaient médaillés olympiques. Chiffre impressionnant au regard du nombre moyen de médailles récolté par nos athlètes aujourd’hui…mais nous étions au début de l’histoire de l’olympisme…elle est incomparable avec la période actuelle !

Le patriotisme était alors très développé. C’est ainsi que 55 de ces soldats étaient des volontaires de guerre !

Notamment à découvrir dans ce livre:

Victor Boin fut un sportif complet. Il fut triple médaillé Olympique dans deux disciplines très différentes : le waterpolo et l’escrime. Il fut volontaire de guerre et devint pilote. Il fut également très actif en tant que journaliste sportif.

Le 11 août 1918, Victor Boin pilotait un hydravion et son proche ami, Jacques Ochs, double médaillé Olympique en escrime, était observateur aérien dans un deuxième hydravion de l’escadrille belge, stationnée à Calais en France.

En mission de recherche au-dessus de la Mer du Nord, ils réussirent à couler un sous-marin allemand. En lançant leurs bombes -à la main- sur le sous-marin qui avait imprudemment fait surface. C’était de l’artisanat, qui réussit ! Ils furent tous deux décorés des croix de guerre belge et française.

Victor Boin fit, lors de l’ouverture des Jeux Olympiques d’Anvers en 1920, la première prestation de serment de l’histoire olympique. Allez découvrir le cabinet de travail de Victor Boin au ‘Passage Olympique’ du Sportimonium.

Vous lirez également dans le livre de Roger Vanmeerbeek que le cycliste Jan Olieslagers surnommé le diable anversois (Antwerpse duivel) se mit à la disposition de la patrie avec son avion, sa voiture et son personnel . Son fameux Fokker est à découvrir au Musée de l’Armée à Bruxelles.

Enfin, pointons encore le fait que Paul-Henri Spaak – sans être soldat, pendant la Première Guerre mondiale - se retrouva néanmoins prisonnier dans un STALAG, camp pour prisonniers militaires en Allemagne. C’est en tentant de rejoindre l’Angleterre via la Hollande en mai 1916, qu’il se fit intercepté par les Allemands (il avait alors 17 ans). Paul-Henri Spaak fit, pendant la guerre, partie d’une équipe de balle pelote et de football.

Après celle-ci, il continua à pratiquer le football, le golf et tennis, sport dans lequel il excella au plus haut niveau.

Rappelons-nous le rôle éminent que joua Paul-Henri Spaak au sein du Gouvernement belge en exil à Londres, entre 1940 à 1944. Il fut, par après, le premier secrétaire général de l’OTAN, de 1957 à 1961.

Notons encore que chaque invité recevait à l’accueil un pin’s reprenant trois fleurs des champs (cfr photo). Celles qui poussaient sur les terres arides du front. Le bleuet, pour les Français, le poppy pour les Britanniques et la marguerite – ‘het madeliefje’ - pour les Belges. Ces fleurs furent les symboles des soldats de trois armées alliés qui combattaient côte à côte sur le front de la Belgique.

20 livres à gagner :

Nous vous recommandons chaudement la lecture de ce livre (uniquement disponible en néerlandais) et vous proposons d’en recevoir un exemplaire gratuitement en écrivant un e-mail au Musée du Sport, le Sportimonium (à Hofstade) et en adressant celui-ci à sportimonium@sportimonium.be. Les ouvrages seront à retirer à l’accueil du Musée, une opportunité pour visiter celui-ci et ses trésors …témoins de l’histoire sportive et olympique de notre pays.