Fanny Lecluyse, qui va disputer ses troisièmes Jeux olympiques l'été prochain à Tokyo, est une des rares athlètes belges présentes au stage du Team Belgium de Belek à déjà avoir son billet pour le Japon en poche.
"Savoir que je suis déjà qualifiée est rassurant", déclare la nageuse belge. "Je ne dois pas atteindre un pic de forme avant les Jeux, c'est moins stressant. Les mois précédant les Jeux, c'est difficile de trouver une compétition où il y a suffisamment de concurrence. Donc oui, c'est idéal".
Fanny Lecluyse présente à 27 ans un CV intéressant avec comme point d'orgue son titre sur 200 m à l'Euro en petit bassin en 2015. Elle était alors devenue la première Belge championne d'Europe de natation depuis Brigite Becue en 1999. L'été dernier, elle s'est retrouvée pour la première fois en finale de Mondiaux en grand bassin, à Gwangju, en Corée du Sud.
"Etre en finale à Gwangju m'a donné beaucoup de confiance" dit-elle. "Mes Mondiaux étaient bons, mais j'étais quand même un peu déçue. Ce temps de 2:23 (le record de Belgique du 200 m brasse qu'elle a battu en demi-finales, ndlr) n'était pas ce que j'avais en tête. Je m'attendais à un meilleur temps. Je visais une médaille mais je n'ai jamais trouvé le rythme en finale", avance Lecluyse, 7e de la finale. "J'avais mal dormi les nuits précédant la finale, ça a peut-être joué un rôle. Nous essayons d'analyser comment prévenir cela et comment rendre ma récupération optimale afin que cela n'arrive plus à Tokyo".
Après les Mondiaux, Fanny Lecluyse vise une finale olympique. "C'est l'objectif. Le plus difficile est de passer le cap des demi-finales. Celles qui récupèrent le mieux et qui sont fortes mentalement auront les meilleures cartes. J'ai une chance, mais je ne veux pas me mettre trop de pression. Ce qui compte aujourd'hui, c'est de m'entraîner de manière optimale. L'Euro en grand bassin, en mai, sera un premier grand test. Il nous restera alors encore deux mois s'il faut faire des adaptations. Mon objectif est de signer ma meilleure prestation aux Jeux".
Fanny Lecluyse pourrait se retrouver à Tokyo avec son compagnon, le cycliste Victor Campenaerts. Le détenteur du record de l'heure n'est pas encore certain d'aller à Tokyo, les places étant chères dans l'équipe cycliste. "J'espère qu'il y sera", dit Fanny Lecluyse. "Il y a eu une occasion manquée aux Mondiaux, où sa 11e place était une déception. Mais on n'en parle plus aujourd'hui. Je lui souhaite vraiment d'être aux Jeux, c'est son rêve. S'il va à Tokyo, il pourra viser une médaille".