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C'est gonflé à bloc que le champion d'Europe en titre du marathon, Koen Naert abordera dimanche ses deuxièmes Jeux Olympiques. Sur le plan sportif, il a retrouvé tous ses moyens physiques et l'arrivée d'un deuxième enfant en avril (Jade) l'a enrichi sur le plan personnel. De quoi réaliser la meilleure performance possible.

Le Roularien du CABW de 31 ans reconnaît que cela n'aurait pas été le cas il y a douze mois. "J'étais devenu trop obsédé par les JO en 2019". Il a  souffert d'une fracture de fatigue en juin puis d'une blessure au tendon d'Achille. Il s'était aligné notamment au marathon de Fukuoka le 1er décembre alors qu'il n'était pas bien entraîné. Une décevante 18e place en 2h15:51 avait sanctionné cet excès. "J'ai eu besoin de beaucoup de temps pour récupérer."

De plus au début 2020, il a été  contaminé au coronavirus.  C'est fort de deux meilleures performances personnelles réalisées cette année (1h01:38 au semi-marathon de Dresde et 28:36 au 10 km sur route de Morton) que le champion d'Europe de Berlin disputera le marathon de Tokyo délocalisé à Sapporo. Koen Naert a retrouvé la sérénité comme il le reconnaît lui-même. "Je me sens super bien. Je réalise deux records personnels sans avoir cherché à être au pic de ma forme."

"Je me sens bien. Heureusement que j'ai eu deux semaines pour m'adapter, j'en avais besoin" a-t-il confié à la presse vendredi. Il a effectué un ultime stage d'un mois à Iten au Kenya dont il est revenu le 16 juillet "super content." Même disputé à 700 km au nord de Tokyo pour limiter les effets de la chaleur, les conditions météo s'annoncent pénibles à Sapporo où elles sont en tout point comparable à celles de la capitale japonaise actuellement .

"Les conditions sont loin d'être idéales. Mais si on a peur, on perd quelques pour cent de sa capacité", souligne le très perfectionniste Naert qui a connu l'expérience de Rio où là aussi tous les détails avaient été prévus (entraînement en chambre climatisée pour la chaleur, boissons),  "après 30 km, il était devenu impossible de boire la moindre goutte (en raison des vomissements). Il y a donc une incertitude. Je ne sais pas comment je vais réagir. Le stress de la compétition n'est jamais présent à l'entraînement. Ce qui change beaucoup dans le corps."

Il avait fini 22e du marathon olympique au Brésil en 2016. Koen Naert ne se fixe pas d'objectif précis quant à la place à l'arrivée, reconnaissant que la concurrence est forte. "En cinq ans le niveau a fortement augmenté. Je ne suis pas non plus le même. Finir le plus près possible du premier, et mieux que 22e" est l'ambition.

Belga