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La taekwondoka Laura Roebben et Elke Vanhoof, en BMX, défendent littéralement nos couleurs. En plus de leur carrière de sportives de haut niveau, elles sont également engagées à l’armée belge, la Défense, où elles font partie de la section de «Sport de Haut Niveau».

Elke Vanhoof, spécialiste du BMX, s’est blessée en 2017. Néanmoins, celle qui avait terminé 6e aux Jeux de Rio en 2016, a remporté l’argent aux Championnats d’Europe l’an dernier et avait terminé en quarts de finale des Championnats du monde. « J’ai commencé le sport de haut niveau en 2010 au BLOSO. Jusque là, j’étais intégrée dans le programme Be Gold. Lorsque les Jeux Olympiques de la Jeunesse ont eu lieu, j’étais trop âgée pour y participer. Mais depuis, j’ai participé aux Jeux Européens et aux Jeux Olympiques ».

La taekwondoka, Laura Roebben, vise elle déjà très clairement les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. « J’ai commencé le taekwondo à 14 ans. J’ai très vite participé à  différentes compétitions. En 2014, j’ai été sélectionnée pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse à Nanjing, où j’ai remporté la médaille de bronze. Ensuite j’ai atteint les quarts de finale aux Championnats du monde junior. Lorsque j’ai commencé chez les seniors, nous avons eu des problèmes à la maison et j’ai dû arrêter le sport de haut niveau pendant un an. Mais le taekwondo me manquait…. Et maintenant j’ai le statut de sportive de haut niveau à la Défense.»

Les athlètes de haut niveau à la Défense
Tant Elke Vanhoof que Laura Roebben sont des athlètes de haut niveau sous contrat avec la Défense. Tout comme les autres soldats, les deux dames ont reçu une formation militaire de 12 semaines, au centre de formation militaire de Bourg-Léopold.

« Le dimanche soir, nous devons être à la caserne et le vendredi soir on peut rentrer à la maison », explique Elke Vanhoof. La Défense attend de moi que je m’implique à 110% dans mon sport et que je sois présente à la caserne un demi-jour par semaine. »

« J’ai toujours voulu fait carrière à l’armée ou à la police », indique de son côté Laura Roebben. « Cette combinaison avec ma carrière de sportive de haut niveau est idéale pour moi. A la Défense, un sportif de haut niveau peut se concentrer sans souci sur son sport. Si je me blesse ou si je décide d’arrêter le taekwondo, je peux toujours reprendre mon emploi à la Défense.»

«La combinaison parfaite»
« Pour moi c’est la combinaison parfaite, les 12 semaines de formations étaient lourdes par moments, mais maintenant c’est passé et je peux me concentrer entièrement sur ma carrière sportive », ajoute Elke Vanhoof. « Après ma carrière je pourrai remplir mes fonctions militaires à la Défense. »

« Mon job c’est de m’entraîner toute la semaine à l’école de haut niveau de Wilrijk », explique Laura Roebben. « C’est mon ‘’travail’’. Chaque vendredi après-midi je retourne à Bourg-Léopold où je travaille pour le service des sports du centre d’entraînement militaire. »

Les sportifs de haut niveau de la Défense reçoivent – tout comme les sportifs de l’Adeps et de SportVlaanderen – des critères et objectifs à réaliser pendant l’année. Pour Laura il faudra qu’elle décroche une médaille à une compétition G-2: WTF World Cup Taekwondo Team Championships, Universiade, CISM World Games ou les tournois WTF G2 comme le  US Open.« J’ai déjà rempli cet objectif, donc je suis sauvée », rigole-t-elle. «Mais il est possible, si on tombe malade ou qu’on se blesse, et qu’on n’atteint pas l’objectif, de passer en délibération.»

« Sans ce statut le sport de haut niveau serait très difficile pour moi », ajoute Elke Vanhoof. « Personnellement, une des conditions pour continuer, c’était de faire un Top 8 sur une manche de Coupe du monde. L’an dernier je n’avais pas réussi, à cause de ma blessure. Mais ma deuxième place aux Championnats d’Europe m’a permis d’avoir une green card. »

Amasser les points pour 2020
Dès cette année, les athlètes peuvent amasser des points pour une qualification pour les Jeux Olympiques de 2020. Pour le cyclisme, ce sont les manches de coupes du monde et le championnat du monde qui sont les plus importants, mais il y a aussi des points à prendre sur les courses C1 (compétitions niveau 1) et les courses HC (competitie hors catégorie). Ce sont des compétitions internationales où l'on peut récolter des points UCI. En HC il y a plus de points à amasser dans la finale et une partie en ½ finales."

«Après les Championnats du monde cette année les points compteront pour Tokyo 2020. A ce moment-là je dois être présente. L’automne dernier je l’ai fait un peu plus calme. Je pense que tout est encore possible, même si la concurrence augmente. Il y a tous les juniors qui seront aussi en lice pour Tokyo. Ils ont grandi avec les parcours olympique avec le départ sur un promontoire à huit mètres de haut, alors que ma génération on a dû s’adapter. Techniquement, ils vont nous dépasser. »

Il y a également d’importantes échéances en taekwondo. « Du 10 au 13 mai, je participerai au Championnats d’Europe qui se dérouleront en Russie, à Kazan », précise Laura Roebben. « C’est une compétition où il y a beaucoup de points à prendre en vue de Tokyo. »

Un soutien optimal dans leur sport

La section ‘Sport de haut niveau’ de la Défense a été mis en place en juin 2003. La mission consistant à développer un concept de sport de haut niveau où les athlètes / militaires seraient soutenus dans le sport de manière optimale. Le 19 mars 2007, Pieter De Crem, ministre de la Défense de l’époque, et Pierre-Olivier Beckers, président du COIB, ont signé un protocole d’accord qui incluait 45 places réservées aux athlètes de haut niveau au sein de la Défense. Toma Nikiforov, fraîchement champion d'Europe de judo est aussi sportif d'élite de la Défense. Les 45 places sont divisées en 15 places pour les athlètes de haut niveau et 30 places pour les espoirs prometteurs.

Dans cet accord, il est aussi stipulé que 80% des places sont consacrées à des disciplines olympiques. Les athlètes de haut niveau, au sein de la Défense, ont un statut de militaire avec tous les droits et obligations que cela implique.