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Les Belgian Tornados ont décroché leur onzième médaille dans un grand championnat et un cinquième titre européen (trois en plein air, deux en salle). "Ce sont des chiffres extraordinaires, mais on ne s'habitue jamais aux médailles", a commenté Jacques Borlée, le coach du relais.

"On a un peu bluffé ici en disant qu'on venant pour le titre, mais on n'avait pas de spécifique derrière nous", a souri Jacques Borlée. "L'Espagne a commis une erreur en mettant Husillos en 1. Quand j'ai vu ça, je me suis dit qu'on allait gagner. Avant la course, on était confiant. Quand l'Espagne revient à la fin, je suis sûr que Kevin va maîtriser." 

Outre ses fils Kevin, Jonathan et Dylan, Borlée a pu s'appuyer sur un excellent Julien Watrin. "Il a été fantastique, il a fait une toute grande course. Et derrière, il y a encore Robin Vanderbemden et Jonathan Sacoor, qui n'étaient pas présents ici, tout comme le jeune Asamti Badji, qui s'est parfaitement intégré cette semaine."

Julien Watrin ravi de retrouver le titre indoor avec les Tornados

Premier relayeur, Julien Watrin a parfaitement lancé le relais belge vers le titre européen du 4x400m en cédant le témoin à Dylan Borlée en deuxième position. "C'est génial!", s'est exclamé Watrin, déjà titré avec les Belgian Tornados à Prague en 2015.

"C'était une course un peu spéciale, ce n'était pas confortable. J'étais à l'extérieur (il s'élançait du couloir 6) et ce n'était pas simple à gérer", a expliqué Watrin. "La descente était très agressive. J'ai essayé d'en profiter. Je voulais me glisser en deuxième position aux 200 mètres. Mais dans ma tête, je devais réussir ça sans faire un truc dingue. Mais j'ai eu du mal à garder mon énergie après la descente. Après avoir donné le témoin à Dylan, je n'ai pas regardé sa course, puis j'ai vu qu'il était premier! Je savais que ça se mettait bien. Après il y a eu le scénario que Kevin aime bien, dans le rôle du chasseur. Le final, c'est génial! On voulait le titre, mais c'est difficile d'être sûr en indoor." Watrin avait disputé les séries lors de l'Euro en plein air l'été dernier.

"On voulait enchaîner après Berlin" (Dylan Borlée)

Les Belgian Tornados ont réussi le doublé en s'adjugeant le titre européen indoor, dimanche, à Glasgow, après celui en plein air décroché l'été dernier à Berlin. "On voulait enchaîner après Berlin", confirme Dylan Borlée, deuxième relayeur.

"Quand on a vu la composition des relais, on savait que l'Espagne voulait faire la course devant", a expliqué Dylan Borlée. "On voulait l'or, on savait qu'on était capable de le faire." 

Dylan Borlée partait en tant que deuxième relayeur. "J'ai analysé la course. Je voyais le Britannique revenir sur Julien Watrin, je voulais prendre le relais tôt et pas le laisser passer. Puis j'ai attendu pour placer mon attaque." Une offensive qui a placé la Belgique aux commandes. Son frère Kevin, dernier relayeur, a parachevé le travail. "C'est un accomplissement et une grande joie. On bosse dur pour aller chercher ces titres."

"C'était une chouette course", se réjouit Jonathan Borlée

"C'était une chouette course, avec une belle bagarre avec les Espagnols", s'est réjoui Jonathan Borlée, troisième relayeur. "Mon seul problème, c'est que je n'avais pas de course dans les jambes, ce n'était pas évident à gérer. Paradoxalement, la très bonne course de Julien (Watrin) et Dylan m'a mis en difficulté. Je suis parti en premier, à l'aveugle. Et je suis parti trop vite. Je n'ai pas le rythme, je n'ai pas fait de spécifique, je n'avais pas de sensations. Ce sont les courses qui te les donnent." 

Jonathan Borlée avait initialement renoncé à la saison indoor. Il a finalement disputé la finale, sa seule course en salle de la saison. "Je ne regrette pas d'être venu, c'est vraiment chouette d'être champion d'Europe", a souri Borlée.

Kevin Borlée n'a pas douté en voyant revenir l'Espagnol

Kevin Borlée a une nouvelle fois parfaitement rempli son rôle de dernier relayeur. Malgré le retour de l'Espagnol Bernat Erta, il a conservé son avance et offert aux Belgian Tornados un cinquième titre européen, le deuxième en salle. "Je ne me suis pas dit qu'il allait passer", a souri Kevin Borlée après la course.

"Ce n'était pas la course parfaite", a expliqué Kevin. "Tout le monde se regardait, ça n'allait pas au train. Julien (Watrin) et Dylan ont fait une bonne course, Jonathan est parti trop vite, mais c'est lié au manque de rythme, c'est sa seule course indoor de la saison. Moi j'ai choisi de partir aux 250 mètres. C'était un gros effort. Au train, ça aurait différent. Quand j'ai accéléré, il a accéléré aussi, ce n'était pas évident."

 C'est désormais la onzième médaille décrochée par le relais. Kevin Borlée a pris part à toutes les finales. "A chaque fois, c'est différent. C'est pour cela qu'on s'entraîne. Une course n'est pas l'autre. Je ne pense pas trop aux médailles. Il faut penser à la suite, aller de l'avant. On essaye course après course de faire le job. Ici, on a su gérer pour aller chercher une médaille."

Belga