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Le 11 novembre, Nina Sterckx, 16 ans, a été couronnée championne de Belgique d’haltérophilie. “Dans sa tranche d’âge, elle fait partie du top mondial", nous dit son entraîneur Tom Goegebuer. Elle rêve même des Jeux Olympiques. "Mais j’ai peu de chances d’obtenir une médaille."

"La question que l’on me pose le plus souvent : Comment diable as-tu commencé ?", dit Nina Sterckx. "En fait je faisais de la gymnastique à un niveau assez haut mais lors d’un stage je suis allée à la salle de musculation, un entraîneur a vu que j’avais du potentiel. Actuellement je m’entraîne 5 fois par semaine."

"L’haltérophilie est peut-être un sport atypique pour une femme mais cela ne veut pas dire que je peux pas le pratiquer. Il y a bien des femmes qui en font dans d’autres pays. Á côté du sport je suis une fille tout à fait ordinaire. Ça ne se voit pas tout de suite car je suis assez petite alors les gens ne n’attendent pas à ce que je sois forte."

"Certains garçons ont peur. "On doit faire attention à ne pas t’énerver", disent-ils. "Ils veulent aussi souvent jouer au bras de fer mais je dois faire attention car je pourrais me blesser."

L’objectif est d’arriver dans le top 8 mondial

Au Championnats du Monde au Turkménistan, Nina a battu le record de Belgique détenu par Ingeborg Marx depuis 1999. "C’était très spécial. C’était un peu un but et je suis contente d'avoir réussi. Quand j'y repense, c’est vraiment fou. Je ne me rends pas vraiment compte de tout ce que j’ai atteint et que ce que je fais est énorme."

Elle peut tirer 81 kilos et pousser 101 kilos. "C’est difficile à dire si je peux encore en faire davantage. Personne ne sait vraiment de quoi je suis capable. Cela dépend également de tellement de choses : de l’absence de blessure, de si je continue à m’amuser, ... Je pense que dans tous les mouvements je peux encore prendre 20 kilos pour aller chercher un podium aux CM."

"Je rêve des Jeux Olympiques, surtout ceux de Paris dans 6 ans. Je vais aussi essayer de me qualifier pour Tokyo mais ce sera très difficile. La plupart des athlètes se qualifient en équipe mais il n’y en a pas en Belgique. Il n’y a que quelques places pour les athlètes individuels."

"Une médaille olympique est relativement impossible. La Belgique n’est pas vraiment un pays d’haltérophilie et il y a peu d’aide financière. Mais tant qu’il y a la moindre chance, je continue à m’entraîner dur. Mon objectif est d’être dans le top 8 mondial. Ce serait énorme. Mais cela peut aussi être le top 3 ou le top 15. Nous verrons bien."

Source : Sporza