En ce mois de mai, Maximilien Drion peaufine sa condition physique sous le soleil portugais. Avec d’autres athlètes du Team Belgium, il participe au stage de préparation du Team Belgium à Rio Maior. L’hiver est encore loin, mais pour lui, tout converge vers un cap : les Jeux Olympiques de Milano Cortina 2026 où le ski alpinisme y fera son entrée au programme olympique. Entre deux entraînements, il a pris le temps de nous expliquer son parcours et de faire découvrir son sport, encore méconnu du grand public.
À 27 ans, Maximilien fait déjà partie des meilleurs mondiaux en ski-alpinisme. Né en Belgique, il a grandi dans les Alpes suisses, à Vercorin, où il découvre le ski alpinisme dès l’adolescence. « Le ski alpinisme, c’est le sport qui est le plus proche de la nature, » explique Maxime. « On ne dépend pas de remontées mécaniques ni d’infrastructures créées par l’homme. On monte la montagne à la force de nos jambes, avec des skis équipés de peaux de phoque synthétiques, et on redescend en ski alpin classique. »
Son parcours est solide, régulier. Pour parler de son évolution, il revient à mars 2021, un tournant décisif : « Je décroche ma première victoire, et la seule encore pour l’instant, en Coupe du monde. C’était un peu inattendu, j’avais fait une cinquième place aux Mondiaux quelques semaines avant, mais gagner cette Coupe du monde, ce n’était pas prévu du tout. »
Puis, en juillet 2021, le Comité Olympique International (CIO) annonce l’entrée du ski alpinisme au programme des Jeux Olympiques. « Ces deux éléments combinés m’ont fait prendre conscience que j’avais ma place dans ce sport, que j’étais vraiment légitime. Je me suis dit : ok, Max, crois en toi, mets tout en place pour pouvoir vivre de ce sport. »
Grâce à ce statut olympique et ses résultats, il bénéficie aujourd’hui d’un soutien financier essentiel : « Depuis 2021, je peux vivre de mon sport grâce à l’ADEPS, au COIB et à plusieurs sponsors. C’est très important. »
Pour rester en phase avec lui-même, Maximilien Drion s’appuie sur trois piliers. D’abord, la performance : « J’aime me sentir performant, voir que je progresse jour après jour », dit-il. Ensuite, la découverte, « j’adore mon sport, il m’amène à découvrir de nouvelles montagnes, de nouveaux sentiers, de nouveaux pays, et j’adore découvrir de nouveaux endroits, donc cet aspect est aussi extrêmement important pour moi. » Enfin, le partage. À travers ses entrainements, ses vidéos Youtube, des conférences ou des entraînements collectifs, il prend plaisir à transmettre sa passion : « J’adore voir les sourires sur les visages quand je parle de mon sport. » Un équilibre qu’il cherche à retrouver dans chaque période d’entraînement.
Interrogé sur son objectif olympique, Maximilien nous explique que c’est avant tout une passion : « Oui, c'est toujours une passion totale de faire ce sport. Après, il y a un peu plus de pression, plus d'enjeux, plus d'objectifs. Quand c'est mon métier aussi, il faut que je réponde présent lors des grands rendez-vous. Mais il y a toujours cette passion qui est hyper importante. ».
Maximillien sait avec certitude qu’il disputera les Jeux Olympiques de Milano Cortina 2026. Reste à s’y présenter dans les meilleures conditions, Max ne cesse de peaufiner sa préparation. « En fin de chaque hiver, avec mon coach, on fait le point sur ce que je peux améliorer. Cet été, je vais surtout travailler les transitions. En sprint aux JO, il y a trois transitions clés que je dois savoir faire extrêmement rapidement pour ne pas perdre de temps. » Il souligne également l’importance de ses choix et de la gestion mental : « L’aspect mental est extrêmement présent. Le sprint, c’est trois minutes intenses, très techniques, très précises. »
Porter les couleurs du Team Belgium ça compte vraiment pour Maximilien Drion. « Je me sens belge, même si je pratique un sport qui est plutôt alpin que typiquement des Ardennes », explique Maximilien Drion. Représenter la Belgique est pour lui une véritable fierté, mais aussi l’occasion de partager avec d’autres athlètes : « J’aime rencontrer des sportifs qui vivent la même chose que moi, chacun dans son sport, avec les mêmes difficultés, les mêmes émotions, qui sont passionnés par leur sport et s’inspirer de ce qu’ils font. »