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Le parcours de Raheleh Asemani est un exemple de détermination, de courage et d’espoir. Son histoire débute en Iran, où elle fait ses premiers pas dans le taekwondo. Lors d’une visite familiale en Belgique, elle décidé de rester et de poursuivre sa carrière avec Taekwondo Vlaanderen. 

Au début, rien n’a été évident. En tant que réfugiée sans nationalité, elle pouvait participer aux tournois réguliers, mais les grandes compétitions internationales étaient inaccessibles. Elle a pourtant continué à s’entraîner avec un rêve : participer un jour aux Jeux Olympiques. 

“J’ai connu beaucoup de moments difficiles”, explique-t-elle. “Un mois avant le tournoi de qualification pour les Jeux Olympiques, j’ai même arrêté. Je pensais que je n’atteindrais jamais mon but, parce que je n’avais pas de nationalité. Mais j’ai finalement repris. Je n’avais aucune certitude, seulement l’espoir.” Un espoir qui se concrétise finalement. Raheleh remporte le tournoi de qualification et a l’opportunité de choisir : participer dans l’équipe des réfugiés ou pour le Team Belgium. Et son choix se porte sur la Belgique. 

“Ça faisait déjà trois ans que je m’entraînais avec Taekwondo Vlaanderen, et j’ai toujours été soutenue. Pour moi la maison c’était la Belgique. C’était un bon choix de participer aux Jeux pour la Belgique. C’est plus agréable d’appartenir à un pays.” 

À Rio 2016, elle entre dans l’histoire en représentant la Belgique en tant qu’ancienne réfugiée. Même si elle a perdu le combat pour la médaille de bronze au golden score, elle quittera le tournoi avec une importante leçon. “J’ai perdu parce que j’ai tenté un coup de poing que je n’avais jamais fait en compétition. Mais après les Jeux, j’ai amélioré ma technique de poing. Plus tard j’ai gagné des médailles en Championnats d’Europe et en Grand Prix, grâce à ce coup de poing justement. Maintenant mon doigt est un peu cassé à cause de tous ces coups de poing, mais je suis heureuse d’avoir appris ça.” 

Pour Raheleh, le sport est plus qu’une compétition : c’est un pont entre les cultures, un soutien dans les moments difficiles et une langue universelle. À son arrivée en Belgique, elle ne parlait ni français, ni néerlandais et son anglais était limité. Pourtant elle s’est fait des amis grâce au sport. “Le sport était ma langue universelle”, raconte-t-elle. “J’ai pu créer des contacts via le taekwondo. Ça m’a donné la force et le courage de continuer dans les moments où j’étais sur le point d’abandonner.” 

Elle met désormais cette force et ce courage au service des autres. Après avoir manqué la qualification pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, elle a décidé de soutenir pleinement Sarah Chaâri dans son parcours. Sarah a d’ailleurs écrit l’histoire du taekwondo belge en remportant la médaille de bronze dans sa catégorie. “Je suis super fière de Sarah. Ce qu’elle a accompli aux Jeux Olympiques et dans sa carrière, c’est très impressionnant. Elle montre que le taekwondo belge est au niveau mondial.” 

À l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, Raheleh Asemani est le symbole de la résilience, de l’espoir et de la force du sport. Son parcours – de réfugiée à Olympienne – montre ce qu’il est possible de réaliser avec de la persévérance et de la confiance en soi.