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Au dernier marathon d’Enschede, Mieke Gorissen a réussi les minimas pour les Jeux Olympiques de Tokyo, avec un chrono de 2h28’31’’. 

En fait, je n’ai commencé à courir qu’au printemps 2007 simplement pour bouger un peu plus - mais toute seule, sur un tapis de course. J’en avais besoin pour me vider la tête et me calmer l’esprit. Au début, ce n’était pas long, pas intensif, pas souvent - mais à la longue, mon tapis est parti en lambeaux et j’ai été obligée de sortir pour courir. Il y a trois ans, j’ai été remarquée lors d’un relais par mon entraîneur Gilbert Simal et grâce à lui, j’ai commencé à m’entraîner de manière plus structurelle pour évoluer pas à pas en tant que marathonienne. 

A vrai dire, je ne sais pas s’il y a un secret - j’essaie de faire ce que mon entraîneur me demande et j’écoute attentivement mon kiné et mon médecin, même si ce n’est pas toujours aussi évident pour moi de respecter les conseils en matière de repos. Je suis assez sensible au stress et courir est le moyen le plus efficace pour faire taire mes pensées. Heureusement, je suis bien encadrée notamment par mon mari qui me soutient avec amour.  

Mieke Gorissen n’a pas encore véritablement réalisé que cet été, elle pourra participer au marathon olympique. Elle n’en avait jamais rêvé non plus, cela ne lui était jamais venu à l’esprit 

C’était il y a un an, je crois, pour la première fois quelqu’un taguait une de mes photos sur Instagram #miekefortokyo. Je me souviens alors avoir pensé qu’est-ce que celui-là écrit maintenant? Et malgré le fait que je n’avais pas vraiment dit autour de moi que je participerais au marathon d’Enschede, j’ai bien remarqué qu’il y avait une certaine nervosité parmi ceux qui le savaient. Comme s’il y avait une intuition, comme si les gens pensaient que cela pouvait fonctionner. Et oui, j’ai réussi mais ça reste surréaliste. 

Mieke Gorissen est professeure de mathématiques et de physique dans la vie active, combinant travail et sport et en ce moment, il lui est assez difficile de gérer ses séances d’entraînement 

Mais bien sûr, c’est dû aussi à la période. Je me lève tôt le matin de sorte à déjà boucler une séance d’entraînement avant les cours et j’ai adapté ma routine d’entraînement à mon horaire de classe pour savoir à l’avance à quoi ressemble mon planning, cela donne un peu d’air au mental. Et heureusement, mon mari ne trouve pas ça grave s’il voit des bras et des jambes se balancer devant l’écran de télévision le soir parce que je dois encore travailler ma stabilisation.  

Mieke Gorissen devra d’abord surmonter le mois de juin et la période d’examens mais après, pourra bien passer à la vitesse supérieure et se concentrer entièrement sur ses entraînements 

A partir de juillet, j’aurai tout le temps et tout l’espace pour ça. Je pense que mon entraîneur a déjà tout planifié et il sait aussi que cela a peu de sens de me surcharger maintenant. En fonction de la manière dont la situation évolue, il pourrait encore y avoir quelques ajustements à faire ici et là. Je vais donc laisser venir les choses. 

Les valeurs olympiques sont fondamentales pour Mieke, elle trouve aussi que c’est un grand honneur de faire partie du Team Belgium et de défendre notre tricolore national à Tokyo.  

Je suis quelqu’un qui veut toujours faire le maximum, qui a aussi un peu peur de décevoir l’autre surtout si je sens qu’il y a des attentes. En tout cas, je vais tout faire pour que la Belgique soit fière. C’est un honneur de pouvoir porter les couleurs de notre pays et donc aussi, de contribuer à promouvoir les valeurs olympiques. Espérons que, malgré le coronavirus, on pourra quand même briller au niveau international!  

Mieke Gorissen est, de son propre aveu, une créature d’habitude, la routine la calme. Elle aime expérimenter mais pas pour les choses essentiellespas pour les choses qui comptent vraiment.  

Je n’ai pas de rituels avant une compétition. J’essaie de bien dormir et heureusement, je suis une petite marmotte qui dort presque toujours bien, j’essaie de manger et de boire correctement et de rester calme, ça c’est un vrai point d’attention pour moi. 

Pour Mieke Gorissenle moment chair de poule des Jeux Olympiques, c’est la médaille d’or de Tia Hellebaut à Pékin. J’étais en train de passer l’aspirateur et là, je n’arrivais pas à quitter l’écran des yeux. Je me vois encore debout derrière le canapé avec ce truc dans les mains. Cette émotion …. juste énorme!  

Qu’attend-elle des Jeux Olympiques? J’espère surtout pouvoir en profiter un peu. C’est une expérience que je ne pourrai probablement vivre qu’une seule fois dans ma vie et bien sûr, je vais tout faire pour réussirJ’espère ne pas me mettre trop de pression.