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"Je n'ai jamais été aussi en forme que maintenant ." Malgré ses 36 printemps le régatier Wannes Van Laer, spécialiste du Laser (Standard), aborde dimanche ses troisièmes JO plein d'optimisme, malgré une sélection de dernière minute.

"Je suis 5e au ranking mondial. Sauf lors des moments qualificatifs, cela allait bien. Mes tests physiques sont bons. Tout est bon. J'ai envie de commencer",  a-t-il déclaré jeudi dans la baie d'Enoshima, à une cinquantaine de kilomètres de Tokyo, où se dérouleront les compétitions olympiques de voile.

Un plan d'eau qu'il connaît. "Nous y sommes allés en 2018 et 2019. Je connais assez bien. Il y a un peu de tout: de grosses vagues et du vent (je me suis entraîné à peu près dans les mêmes conditions qu'au Japon cet hiver (à Vilamoura). Comme on ne pouvait pas être sur place, c'était la deuxième meilleure option."

"Je ne vais pas là pour faire ce que j'ai déjà fait. Je veux faire mieux qu'à Londres (34e)  et Rio, sachant qu'à Rio je fais 17e et je gagne une manche. Je suis devenu un meilleur marin dans l'intervalle. Je suis plus polyvalent et je peux rivaliser avec les meilleurs dans toutes les conditions. On dirait que nous allons avoir du vent ici. Plus il y a de variations, mieux c'est pour moi. Si je reste calme et que je n'ai pas de pépin technique, ça devrait aller."

La place que Van Laer espère obtenir, il la laisse en suspens. "Je veux faire mieux qu'à Rio. Je veux sortir de l'eau chaque jour en sachant que j'ai tout donné. À la fin de la semaine, nous verrons alors où j'en suis. Mais je ne veux pas donner une place précise."

"Physiquement je suis au point. A Londres, on n'a eu presque que du gros temps et je n'étais pas au point physiquement. A Rio, dans la baie cela venait de tous les côtés. Ici, ce sera plus ouvert donc un peu plus stable. On peut avoir du petit temps et du gros temps, du courant aussi, intéressant. C'est un chouette plan d'eau." 

Avec son expérience, Wannes Van Laer peut juger des chances des trois autres régatières belges présentes à Tokyo et notamment Emma Plasschaert, N.1 mondiale dans la catégorie "soeur" de la sienne  le Laser Radial. "Ce sont ses premiers Jeux. Elle devra contrôler un peu son stress, mais elle s'en sortira bien quand même. Sans malchance, je pense qu'elle obtiendra une médaille", déclare Van Laer.

"Pour les filles du 49er (Isaura Maunhaut/Anouk Geurts ), c'est une surprise positive qu'elles soient là. Elles visaient auparavant Paris 2024. Mais pendant le lockdown, elles ont fait de solides progrès et leur course de qualification à Lanzarote a été magnifique. Elles ont plus que mérité leur place. Qui sait, elles pourraient créer une belle surprise et se classer parmi les huit premières."

Van Laer sera-t-il encore là en 2024 ? "Ce n'est pas si loin", dit-il en riant. "Je me sens toujours très bien. Mes derniers tests ont été les meilleurs de tous les temps. Physiquement, je n'ai pas l'impression de m'affaiblir. Pendant ce temps, je continue à accumuler de l'expérience. Alors qui sait, pourquoi pas ?"

Belga