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Promouvoir un leadership égalitaire dans le sport : tel est le thème central de la conférence ‘She Leads’. Pour parvenir à un équilibre entre les genres dans les conseils d'administration des organisations sportives, il faut soutenir le leadership féminin. Grâce à cet événement, le COIB souhaite attirer l’attention sur ce thème et motiver les organisations sportives à prendre des mesures. 

Quelques chiffres

Le chemin vers un leadership égalitaire dans le sport est encore long et pourrait avoir besoin de plus qu’un coup de pouce. Les chiffres récents d'une étude comparative réalisée dans le cadre du projet GAMES l'ont démontré une fois de plus. Cette étude a comparé la situation au sein de Comités Nationaux Olympiques (CNO) et de huit fédérations nationales (athlétisme, natation, basket-ball, football, gymnastique, ski, tennis et volley-ball) dans huit pays, dont la Belgique. 

Les chiffres montrent que l'écart entre les hommes et les femmes est toujours évident et que les femmes restent sous-représentées dans les organes de direction et dans l'encadrement supérieur. Les conseils d'administration ne comptent que 25 à 30 % de femmes. Dans de nombreuses fédérations, ce pourcentage est même nettement inférieur. Dans les assemblées générales, ces chiffres sont encore plus bas (environ 20 % de femmes ou moins). Le COIB ne fait pas exception : l'assemblée générale de l'année dernière ne comptait que 7 femmes sur 91 membres votants. 

‘She Leads’ 

La promotion du leadership féminin au sein des instances dirigeantes et des postes de direction dans le sport est donc au cœur de l'initiative ‘She Leads’. L'objectif est double : d'une part, les organisations sportives doivent offrir des opportunités et poursuivre une culture de conseil d'administration qui promeut et soutient le leadership féminin ; d'autre part, il s'agit d'assurer l'égalité des genres en matière de leadership, en donnant les mêmes chances aux hommes et aux femmes. 

La conférence de ce 20 avril a réuni quelque 150 participants du monde du sport à la Tricoterie, au cœur de Bruxelles. Cet événement a été rendu possible grâce au soutien de la Communauté française (Fédération Wallonie-Bruxelles), de la Région de Bruxelles-Capitale et de l'Union européenne à travers le projet GAMES. 

rLors de la conférence, des orateurs tels qu'Ingrid Berghmans, championne olympique de judo (Séoul 1988) et Dominique Monami, médaillée de bronze au tennis (Sydney 2000), ont partagé leurs expériences. 

Ingrid Berghmans : « Je trouvais important de partager mon expérience. Mon conseil c'est de toujours croire en soi, même s'il y a parfois des obstacles. J'ai appris en tant que femme qu'il faut toujours se donner à 100% pour faire ses preuves, mais c'est important de voir ça comme un point positif. Ça oblige à s'améliorer continuellement. » 

Un panel, dirigé par Laurence Raes, athlète olympique et championne d'Europe de taekwondo en 2006, s'est ensuite engagé dans un débat sur l'autonomisation des femmes dirigeantes dans le sport. Kim Gevaert, championne olympique d'athlétisme (Pékin 2008), Ann Wauters, athlète olympique et Présidente de la Commission des athlètes du COIB, Ingmar De Vos, Président de la Fédération équestre internationale, Kim Van Malderen, Secrétaire générale de la Fédération royale belge de natation, et Cédric Van Branteghem, CEO du COIB, ont débattu de sujets tels que la transition des athlètes féminines vers des rôles de direction. 

Kim Gevaert : « Pour moi, passer du statut d'athlète à celui de directeur du meeting de l'Allianz Memorial Van Damme a été un véritable saut dans l'inconnu. En tant qu'athlète, je connaissais évidemment parfaitement le meeting, mais je n'avais qu'une vague idée de ce qu'impliquait exactement l'organisation d'un événement sportif d'une telle ampleur. Grâce à ma motivation, mon dynamisme et mon amour de l'événement, j'ai rapidement trouvé ma place. Je suis très reconnaissante d'avoir eu cette opportunité. » 

« Au sein de l'athlétisme, le changement et l'égalité des sexes sont soutenus à tous les niveaux. Tout le monde se rend compte que l'égalité des sexes est également importante dans les postes de direction et qu'elle ne peut être que positive pour le sport. Je suis désormais la première femme Meeting Director, mais entre-temps, le train est en marche et une autre jeune athlète est en formation pour diriger, l’an prochain, un autre meeting de la Diamond League en tant que Meeting Director. Nous sommes sur la bonne voie ! » 

Engagement du COIB 

Au sein du COIB, c'est la Commission Gender Equity qui joue un rôle de premier plan dans ces initiatives, notamment en organisant la conférence ‘She Leads’. La Commission, présidée par Dominique Gavage, compte actuellement six membres : trois femmes et trois hommes.  

Le COIB a déjà pris plusieurs mesures. Par exemple, depuis 2021 sous la présidence de Jean-Michel Saive, il y a un équilibre parfait entre les hommes et les femmes au sein du bureau du conseil. Une femme, Dominique Monami, a également été nommée vice-présidente pour la première fois. De même, l'équipe de direction dirigée par Cédric Van Branteghem présente désormais un ratio 40-60. En guise de reconnaissance, le COIB a reçu le Label Diversité d’Actiris de la Ville de Bruxelles en 2021. 

Mais il y a encore beaucoup de pain sur la planche. Avec le Plan d'action national, qui a été présenté lors de l'événement ‘She Leads’, le COIB dispose désormais d'une feuille de route concrète pour les années à venir. Le COIB souhaite ainsi motiver ses membres, les fédérations sportives nationales, à le rejoindre dans la promotion de l'équilibre des genres dans le sport belge. En outre, le COIB espère également accueillir davantage de candidates lors des prochaines élections du COIB en 2025.  

Afin de promouvoir le leadership féminin, le COIB organise demain, 21 avril, un atelier intensif avec l'experte internationale Gabriela Mueller. Trente femmes managers du monde sportif belge participeront à cette formation. 

Le Projet GAMES 

La conférence ‘She Leads’ fait partie du projet européen GAMES. GAMES est une collaboration entre huit CNO européens (Belgique, République tchèque, Allemagne, Grèce, Irlande, Lettonie, Macédoine du Nord et Turquie) dans le but d'améliorer l'égalité des genres aux postes clés et aux postes de direction des CNO et des fédérations sportives. Le projet est mené par les Comités olympiques européens avec le soutien du Comité International Olympique (CIO) et du programme Erasmus+ de l'Union Européenne. 

Pour plus d'informations sur le projet GAMES, cliquez ici.

 

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